L’apôtre demande aux hommes de croire que derrière la personne de Jésus-Christ se cache le Dieu vivant. C’est que la vraie situation se trouve dans l’abaissement du Dieu vivant et dans l’imitation de Jésus-Christ. Mais les hommes préfèrent admirer, ainsi des auteurs volent au secours de Dieu en habillant le Christ de couleurs et de fictions, de cette façon Dieu ne s’est plus tout à fait abaissé et du même coup son Christ nous devient familier.

Mais une situation qui n’exige pas la foi dans un renoncement n’accuse pas l’intelligence, et autrement on croit en pensant sa foi, on se repent de ses œuvres sans renoncer à l’intelligence qui les a toutes conçues. La raison s’économise, voilà tout ! Devant ce Dieu humilié l’homme tout entier doit se retourner, se renier et s’anéantir ! Dieu le premier nous montra le chemin, son chemin, sa croix, son fils. Mais on préfère concevoir les avantages que procure une religion, comme si Dieu allait s’inviter au théâtre pour applaudir les artistes et les comédiens !

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La nature fait l’art, elle est le modèle de l’artiste, de ce créateur qui est lui-même une nature. Là où il y a un corps on trouve une nature ; cette nature se lie à l’intériorité, les deux jouent ensemble ; mais c’est le vivant qui est en jeu. Ainsi l’art et le religieux vont ensemble, et il y aura toujours de l’art dans les mots. Cependant ce n’est pas l’admiration que nous cherchons, mais l’imitation de Jésus-Christ. L’art du fils de Dieu consistait en peu de chose, car c’est dans la faiblesse qu’il fut Dieu !